Développement et utilisation:
La guerre permis le développement d’un important nombre d’épidémies et de maladies telles que la tuberculose, la pneumonie, la scarlatine, la syphilis, la gonorrhée, la diphtérie ou encore la fièvre hémorragique virale. Ces problèmes sanitaires touchaient aussi bien le front que les civils. Cependant la naissance d’une solution pris un certains temps à cause de différentes rasions.
En 1936, le professeur de pathologie à Oxford : Howard Walter Florey décide d’engager Ernest Boris Chain, un biochimiste allemand qui a fui le nazisme. Aidés de deux bactériologistes : Edward P. Abraham et Norman Heatley, il décide de trouver un moyen de purifier la pénicilline afin d’utiliser pleinement ses capacités. Cependant il leur faudra plusieurs années pour y arriver. Ce n’est qu’en 1940 qu’ils réussirent à en produire 100 milligrammes. Le 25 mai de la même année, Florey teste son remède sur 4 souris après leurs avoir injectées une dose mortelle de streptocoques. Pour les deux premières il leur injecte une dose de pénicilline et pour les deux dernières il décide de leur faire plusieurs injections. Dix heures plus tard, les deux dernières survivent ainsi que l’une des deux qui n’avait reçu qu’une injection. Il teste aussi sa pénicilline sur une demi-douzaine de patients dont l’état a été temporairement amélioré. Ils décident alors de publier ses résultats dans « Lancet » le 24 août 1940. Mais l’Angleterre menace d’être envahie par les allemands, leur article n’intéresse donc pas le public. Ne pouvant compter sur l’aide des pouvoirs publics et des industriels, leur principal problème devient de produire suffisamment de pénicilline.
Face à ces difficulté, Florey décide de partir aux Etats- Unis et entre en contact avec Peoria qui est une usine chimique spécialisée dans l’épuration biologique des eaux usées. Un jour, une femme apporte à l’usine un melon comportant sur sa surface une moisissure inhabituelle. Les chercheurs analysent donc cette moisissure, appelée pénicillium chrysogenum et découvrent qu’elle a la capacité de produire 200 fois plus de pénicilline que la pénicillium notatum découverte par Alexander Fleming. Enfin la pénicilline peut être produite industriellement. Les laboratoires américains Merck, Pfizer et Squibb décident de s’occuper de sa production. Cependant il paraît impossible de traiter tous les malades et blessés sachant que 80% de la dose injectée disparaissent dans les urines en 3 à 4 heures.
Des chercheurs se penchèrent alors sur le problème et trouvèrent différentes solutions: J. Howton décide de recueillir les urines des malades traités dans les hôpitaux, d’en extraire la pénicilline et de la réinjecter pour soigner de nouveaux patients. Monroe J. Romansky quant à lui invente une mixture à base de cire d’abeille et d’huile d’arachide appelée « formule Romansky ». Celle- ci permet à l’organisme d’assimiler le médicament et de ne procéder qu’à une seule injection par jour.
La pénicilline devient un remède miracle. Elle est tout d’abord utilisée sur le front par l’US Army pour la lutte contre la gangrène et les maladies vénériennes mais son utilisation va s’étendre aux civils. En 1944, le général Billotte, responsable du service de santé créé une commission de la pénicilline. Ce produit se généralise rapidement dans les pays comme les Etats- Unis, le Royaume Uni puis la France. Cependant l’utilisation de ce médicament est principalement répandue dans les pays rattachés au bloc de l’Ouest car la tentative de production en masse de pénicilline par les allemands échoua. Dès lors des escadrons de transporteur lourd sont envoyés, en autres par la Croix Rouge, dans différents pays afin de transporter des quantités de pénicilline allant jusqu’à 2 500 kg soit 5 500 litres. Cependant cette forte distribution n’est pas suffisante pour que tout le monde aie accès à ce remède. Une contrebande de pénicilline voit alors le jour. Celle- ci est volée dans les hôpitaux sous contrôle militaire, puis diluée et revendue. Cette nouvelle solution a entraîné un aggravement de l'état de santé des personnes traitées ainsi que la mort de nombreuses victimes dont des enfants.
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Le film « The third man » (le troisième homme), tiré du livre portant le même nom, écrit par Orson Welles retrace l’histoire d’un vaste trafic de pénicilline à Vienne pendant la seconde guerre mondiale. Cette œuvre montre très clairement cette contrebande ainsi que la réaction des civils face à cette guerre. Ce nouveau médicament permet aussi aux différents pays contrôlant sa production de mener une politique de propagande. Les gouvernements l’utilisent afin de rassurer les civils et présentant ce remède comme le plus important acteur de cette guerre.
La Seconde Guerre mondiale a permis une progression de la recherche scientifique grâce à au développement d'un grand nombre de maladie. Face à ces problèmes Florey ainsi que Chain exploitèrent les recherches d'Alexander Fleming afin d'utiliser pleinement les capacités de la pénicilline. Malgré de nombreuses difficultés ils réussirent à la produire à grande échelle. A partir de ce moment, elle occupa une place non négligeable, permettant une distinction entre le bloc de l'est et celui de l'ouest. Cependant son rôle fut à double tranchant: permettant la guérison de millions de personnes mais provoquant aussi la mort de certaines d'autres. Ce rèmede permit aussi la mise en place d'une propagande par les gouvernements.